C’est un paradoxe du marché du travail français : alors que les actifs sont appelés à travailler de plus en plus longtemps, les 55-64 ans ont un taux d’emploi inférieur à la moyenne de l’Union européenne.
Après environ sept ans passés dans une belle agence de communication, Sylvie Heas avait envie d’évoluer. Elle répond à une offre d’emploi qui correspond à son profil, décroche un premier entretien téléphonique. Au bout de trente minutes d’un échange positif, la recruteuse lui propose de fixer un rendez-vous. Tout se présente pour le mieux. Jusqu’à ce que, soudain, elle réalise que Sylvie Heas n’a pas précisé son âge sur son CV. Elle pose donc la question. A l’annonce de la réponse – 56 ans –, l’échange tourne court. Plus de rendez-vous en perspective. « C’est qu’au-delà de 45 ans, mon client ne veut embaucher personne…. », explique la recruteuse à la candidate interloquée …